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L'attention - 4e partie
(Quatrième partie : l'essentiel)
20 MAR 2018
Mais l’essentiel, qu’est-ce donc ?
Lorsque je pose mon attention dans une zone précise de mon corps, j’y laisse une trace sensible. Par exemple, après avoir placé pendant quelques secondes mon attention dans le genou gauche, je compare la façon dont je ressens maintenant mes deux genoux. Le gauche aura de nombreux « plus » que le droit n’aura pas : plus grand, plus chaud, plus confortable, plus vivant… Qu’est-ce donc cela ? Je ne l’ai pas touché, je ne l’ai pas bougé, pourtant quelque chose s’est passé et mon genou gauche est maintenant bien différent.
Voilà, c’est çà l’essentiel. Et je suis en train de le sentir physiquement.
L’essentiel n’est pas une idée, un jugement, un principe, une abstraction, l’essentiel est tangible et c’est moi qui le crée. L’essentiel découle de mon attention. Mon attention est donc très physique, je la sens dans mon genou gauche générant des « plus » de vie et… j’aime ça. En fait, j’en ressens du bonheur. Mon bonheur ? Ma joie ? Non, le bonheur physique, la joie tangible du genou. Il me suffit de faire attention. Mon attention est ce qui anime mon corps, ce qui le rend vivant et heureux. Ce qui me rend vivant et heureux. Ma volonté d’attention ne me fait pas seulement toucher, mais devenir l’essentiel.
Lorsque je ne fais pas attention à mon corps, il n’est pas ma vie, il n’est pas moi. Alors, pour en avoir l’illusion, il me faut le posséder. « Mon », « à moi », « dominer », « maîtriser »… La vie est alors ailleurs : dans les idées, les projets, les autres, la politique, la foi… Lorsque je fais attention, lorsque je sens et que je deviens les « plus », alors je deviens mon corps. Moi. Essentiel. Et la vie n’est plus ailleurs, elle se trouve à l’intérieur, dedans. L’essentiel, la vie, moi, sont liés.
Si au lieu du genou gauche, je choisis maintenant de faire attention à une petite zone située exactement au centre de mon ventre bas (celui qui se situe en dessous du nombril), en plein milieu du bassin. Pour m’aider à poser l’attention au bon endroit (c’est si vague, à l’intérieur), je peux m’aider de mes mains. Je les dépose par exemple sur les côtés. Je sens leur contact et j’évalue la distance qui les sépare. Je la parcours, j’y déplace mon attention. Je fais la même chose en déposant une main sur le ventre en dessous du nombril, et l’autre sur le sacrum. Et je trouve le bon endroit, au milieu. Comment est-ce que je sais que c’est le bon endroit ? Parce que tout mon corps réagit. Ce n’est pas seulement la zone du ventre où j’ai posé mon attention qui ressent les « plus ». Le vivant et le bonheur se répandent en moi, rayonnent dans tout le corps. C’est Divin !
Oh, là tu pousses un peu, non ?
Non. Mais il y a une condition : c’est un travail, une recherche qui a précédé. Pendant des années il faut retrouver les liens perdus, rouvrir des portes qui s’étaient fermées. C’est en plaçant et en travaillant patiemment le Tantien avec les techniques de Chi qu’on peut retrouver l’unité de son corps. Le Chi doit circuler consciemment et inconsciemment entre mon centre et chaque partie de moi-même. Aujourd’hui, mon centre est concerné par l’essentiel, il répand immédiatement la bonne nouvelle tout autour de lui. Je, moi, corps, âme, touchent l’essentiel. Le Tantien donne la vie.
À suivre…
(Cet article fut écrit alors que je donnais un stage sur le Tantien, en février 2017)