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La respiration, simplement.
21 OCT 2018
Pratiquer l’Art du Chi, c’est toute une aventure. C’est l’aventure de la vie.
Ne pensez pas que nous cherchons à nous mesurer aux scientifiques ou à devenir des surhommes et des surfemmes ! Certains yogis, certains moines, certains maîtres, ne font pas en définitive, des choses exceptionnelles. Hors du commun, sûrement, mais pas surhumaines. Comme eux, nous poursuivons simplement la recherche entamée dès notre conception, celle de découvrir notre vie, d’être en vie, de découvrir LA vie. Nous cherchons juste à devenir, à être ce que la nature, la vie, a prévu pour nous. L’Art du Chi nous permet de devenir simplement humains.
Par exemple : respirer. Quoi de plus simple, nous le faisons depuis notre naissance ! Comme la digestion ou les battements du cœur, la respiration fait partie du système autonome, c’est-à-dire que nous n’avons pas à nous en occuper, ça travaille tout seul. Or dans l’Art du Chi, bien avant de nous lancer dans des exercices de Pranayama par exemple, nous explorons la respiration qui est d’abord et avant tout : la ventilation de nos poumons.
Hé oui, il y a bien respirer et respirer ! Nous pouvons bien ou mal le faire. C’est que ventiler ses poumons est une affaire de muscles. Et comme tous les muscles, ils peuvent fonctionner plus ou moins bien. Et comme tous les muscles, ceux dont dépend la respiration sont sujets au stress. Ah, ce système nerveux !
Avec l’Art du Chi, nous découvrons par exemple quatre larges zones du corps qui interviennent musculairement dans la ventilation des poumons. Dans chacune de ces zones, nous réalisons une sorte de gymnastique douce afin de recouvrer peu à peu souplesse, amplitude et surtout aisance respiratoire.
Certaines de ces zones sont très éloignées des poumons et pourtant elles jouent un rôle essentiel dans la bonne ventilation des poumons et dans cette aisance qui nous apaise et calme notre système nerveux.
Lorsqu’on retrouve cette aisance respiratoire, nous retrouvons la mémoire. C’est-à-dire nos sources, nos ancêtres très lointains. Nous retrouvons les mouvements des amibes, des méduses, des poissons. C’est fascinant de sentir l’histoire de l’évolution de la vie sur Terre dans son propre corps !
Alors, parfois, des mouvements différents s’installent. Et si nous nous laissons faire, si nous nous laissons masser, si nous nous laissons bercer, on ne peut que reconnaître un savoir et une justesse qui nous dépassent complètement. Nos muscles, notre corps, sont dépositaires d’une compréhension que notre intelligence ne comprend pas. Un savoir devant lequel il vaut mieux se taire. Belle leçon d’humilité, de simplicité...
C’est alors que nous entrevoyons une logique du corps bien différente de celle que nous avons apprise. Une logique qui n’a rien à voir avec « la nôtre » et qui nous renvoies à l’abîme que nous avons construit entre la vie et nous !
C’est alors que, l’espace d’un instant, nous appartenons à l’univers.
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